Contexte – Il s’agit de la situation où un patient estime avoir été victime d’une faute médicale, commise par l’étudiant sage-femme lors d’un stage ou d’un remplacement étudiant, et souhaite obtenir la réparation du dommage causé (ce qui correspond à une indemnisation d’ordre financière).
Cela peut également viser la situation où une faute a été commise dans l’organisation et le fonctionnement du service, sans que cela ne relève directement de l’action de l’étudiant sage-femme ou d’un praticien identifié (action ou inaction « collective »).
Conditions – Lors de son action, le patient doit démontrer :
1/ l’existence d’une faute d’un praticien, en l’espèce de l’étudiant sage-femme, ou plus généralement de l’établissement (c’est le principe, des exceptions existent).
2/ L’existence d’un préjudice. Il peut s’agir de préjudices « patrimoniaux », par exemple, les pertes de revenus ou les frais d’assistance par une tierce personne. Cela peut également concerner des préjudices « extra-patrimoniaux », comme le préjudice moral ou le préjudice d’anxiété.
3/ Un lien de causalité – direct et certain– entre la faute et le préjudice.
Modalités – Pour agir, le patient doit saisir le tribunal compétent. Cela dépend du lieu dans lequel « exerce » l’étudiant sage-femme (en stage comme en remplacement) :
- Au sein d’un établissement public ou d’une PMI : le tribunal compétent est le tribunal administratif. C’est pour cette raison que l’on parle « de responsabilité administrative ». Dans cette situation, précisons que le patient doit, au préalable, faire une demande d’indemnisation auprès de l’établissement ou de la commission de conciliation et d’indemnisation des victimes d’accidents médicaux (CCIAM) avant de saisir le tribunal.
- Au sein d’un établissement privé de santé : le tribunal compétent est le tribunal judiciaire. C’est pour cette raison que l’on parle « de responsabilité civile ».
- Au sein d’un cabinet libéral : le tribunal compétent est le tribunal judiciaire. C’est également pour cette raison que l’on parle « de responsabilité civile ».
Quel que soit le lieu d’exercice, et le cas échéant, le tribunal compétent, le patient dispose d’un délai de 10 ans – à compter de la consolidation du dommage – pour agir/engager la responsabilité administrative/civile.