Les stages pendant les études de sage-femme

Combien de temps durent les stages pendant les études de sage-femme ?
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La durée des stages est définie par l’arrêté du 11 mars 2013 « relatif au régime des études en vue du diplôme d’Etat de sage-femme » en vigueur pour le second cycle des études de sages-femmes, et par l’arrêté du 3 juillet 2024 « relatif au régime des études en vue du diplôme d’Etat de docteur en maïeutique dans le cadre de la réingénierie de la formation ».

Pour chaque année d’études, les périodes de stages sont alternées avec les périodes de cours.

La durée moyenne des stages est croissante au cours du cursus universitaire, allant de 10 semaines en moyenne par an en DFGSMa2 (diplôme de formation générale en science maïeutique) pour atteindre 33 semaines en moyenne par an en DFASMa2 (diplôme de formation approfondie en science maïeutique).

Pour compléter, une semaine de stage permet donc de créditer 1 ECTS, 1 ECTS (European Credit Transfert and accumulation System ou système européen de transfert et d’accumulation de crédits), étant équivalent à 30 heures de stage par semaine.

À partir de quelle année commence-t-on les stages ?
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Les études de sages-femmes sont professionnalisantes, aussi les stages débutent dès l’année de DFGSMa2 (diplôme de formation générale en science maïeutique) à l’issue de la première année de PASS ou de LAS.

Quels types de stages vais-je effectuer pendant mes études ?
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Les types de stage sont définis par l’arrêté du 11 mars 2013 « relatif au régime des études en vue du diplôme d’Etat de sage-femme » en vigueur pour le second cycle actuel des études de sages-femmes, et par l’arrêté du 3 juillet 2024 « relatif au régime des études en vue du diplôme d’Etat de docteur en maïeutique pour les étudiants actuellement en premier cycle ».

Les domaines de compétences cliniques à acquérir, sont les suivants :

  • Sciences médicales et cliniques générales, comportant 6 à 8 ECTS pour l’apprentissage clinique, dont au minimum 50% de stage au cours du premier cycle des études.
  • Domaine prénatal, permettant d’assurer le suivi médical de la grossesse. Ce domaine de compétences est présent dans les 3 cycles. Pour le premier cycle, il comprend 7 à 9 ECTS pour l’apprentissage clinique dont au minimum 85% de stage.
  • Domaine pernatal, visant à assurer le suivi médical de l’accouchement et de la naissance. Ce domaine de compétences est présent dans les 3 cycles. Pour le premier cycle, il comprend 12 à 14 ECTS pour l’apprentissage clinique dont minimum 85 % de stages.
  • Domaine postnatal, visant à assurer le suivi médical de la période postnatale. Ce domaine de compétences est aussi présent dans les 3 cycles. Pour le premier cycle, il comprend 10 à 12 ECTS pour l’apprentissage clinique dont minimum 85 % de stage.
  • Domaine gynécologique, visant à assurer le suivi gynécologique de prévention et de contraception et la promotion de la santé sexuelle et reproductive. Ce domaine de compétences est aussi présent dans les 3 cycles. Pour le premier cycle, il comprend 4 à 6 ECTS pour l’apprentissage clinique dont minimum 85 % de stage.

Les stages doivent correspondre à ces domaines et à la progression des compétences à acquérir en fonction de l’année d’études concernée.

Si l’arrêté des second et troisième cycle des études n’est pas encore publié à ce jour, il est vraisemblable que la durée des stages restera croissante, à l’instar de l’organisation actuelle (soit à ce stade 10 semaines en DFGSMa2 (diplôme de formation générale en science maïeutique), 24 semaines respectivement en DFGSMa3 et DFASMa1 (diplôme de formation approfondie en science maïeutique) et de 33 semaines en DFASMa2).

Puis-je choisir mes lieux de stage ?
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Oui et non : tout dépend de l’organisation de l’école de sages-femmes. Dès lors que l’étudiant respecte les objectifs à atteindre dans les domaines de compétences définis par l’arrêté encadrant les études de sage-femme et que l’organisation générale de l’école le permet, il peut choisir ses terrains, notamment dans le cadre du parcours personnalisé (ex : plateau technique, maison des femmes, etc…).

Les 33 écoles de sages-femmes sont rattachées à des CHU et se répartissent les capacités d’accueil en visant à respecter les périmètres de chaque territoire. Ainsi, la plupart des écoles ont mis en place des procédures pour accueillir les étudiants d’autres écoles afin que les terrains cliniques ne soient pas saturés. C’est aussi pour cela que les équipes pédagogiques se chargent de contacter les lieux de stage pour négocier les accueils des étudiants.

Peut-on effectuer un stage en dehors du territoire français ?
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Oui, cela est possible en principe, mais dépend des écoles de sages-femmes. Elles sont peu nombreuses à proposer des stages à l’étranger, car les compétences professionnelles des sages-femmes, celles à acquérir durant la formation et le nombre d’années d’études sont différents selon les pays. Les stages à l’étranger ne doivent pas être un frein à l’acquisition de ces compétences.

En Europe, les stages peuvent se dérouler dans le cadre du programme Erasmus.

Le stage est-il soumis à un cadre horaire ?
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Oui, les stages doivent respecter la réglementation du temps de travail. Les stages doivent normalement être organisés sur la base de 30 heures/semaine. L’organisation générale est fixée dans le règlement intérieur de l’école présenté et voté en instance.

Quels actes puis-je réaliser en 2ème et 3ème année ?
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Les actes réalisés au cours du premier cycle sont les actes en soins généraux, correspondant à l’apprentissage des sciences médicales et cliniques générales. Cette acquisition se fait essentiellement au cours de l’année de DFGSMa2 (diplôme de formation générale en science maïeutique).L’acquisition des autres domaines en lien avec l’exercice de la profession de sage-femme débute aussi dès cette 2ème année, tout d’abord dans un contexte physiologique pour évoluer vers des situations cliniques de plus en plus complexes. Ainsi, dès la 2ème année, il est tout à fait possible pour un étudiant d’avoir à participer activement à un accouchement.

Quels actes puis-je réaliser en 4ème et 5ème année ?
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Les actes réalisés au cours du second cycle des études sont les mêmes que ceux du premier cycle, mais dans des situations à risque, d’urgence ou de plus en plus complexes.

À l’issue de la formation, l’étudiant doit avoir acquis les compétences attendues dans :

  • Le socle fondamental de sciences médicales générales spécifique au 1er cycle,
  • Le parcours personnalisé,
  • Les 6 domaines de compétences professionnelles :
    • Le domaine prénatal : assurer le suivi médical de la grossesse,
    • Le domaine pernatal : assurer le suivi médical de l’accouchement et de la naissance,
    • Le domaine postnatal : assurer le suivi médical de la période postnatale,
    • Le domaine gynécologique : assurer le suivi gynécologique de prévention et de contraception, et la promotion de la santé sexuelle et reproductive,
    • Le domaine recherche : adosser sa pratique médicale à une démarche scientifique,
    • Le domaine générique : agir en professionnel de santé publique, médical et responsable.
Existe-t-il un nombre minimum d’accouchements à réaliser avant d’être diplômé(e) ?
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Non, la formation clinique minimale n’existe plus en France. Cependant l’acquisition des compétences per natales (dont la réalisation d’accouchements), fait partie des objectifs à atteindre.

Autrement dit, c’est la nature, la durée et la fréquence des stages tout au long de la formation qui permettent d’atteindre le niveau de compétences exigées pour devenir sage-femme. Le niveau est actuellement validé par le CSCT (certificat de synthèse clinique et thérapeutique), conditionnant l’obtention du Diplôme d’Etat.

Les stages en cabinet libéral comptent-ils pour la validation de ma formation ?
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Oui, ils comptent pour la validation de la formation. Au cours de la formation clinique, les étudiants abordent les différents modes d’exercice de la profession de sage-femme en réalisant :

  • Des stages hospitaliers public et/ou privé ;
  • Des stages extra hospitaliers, notamment en cabinet libéral, centre de santé, centre de santé sexuelle, centre d’orthogénie, communauté professionnelle territoriale de santé, maison de naissance, maison de santé ou PMI (protection maternelle et infantile).

Le statut de maitre de stage – prévu par la loi du 25 janvier 2023 visant à faire évoluer la formation de sage-femme n’a malheureusement toujours pas vu le jour.

L’intérêt de la création de ce statut est triple : une sage-femme libérale qui souhaite devenir maitre de stage devra bénéficier d’une formation à l’encadrement par l’université, bénéficiera d’un agrément universitaire et sera indemnisée pour ces missions.

Que se passe-t-il si je n’ai pas validé tous mes objectifs de stage ?
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Plusieurs situations sont possibles.

Il arrive parfois que tous les objectifs ne soient pas atteints du fait du terrain de stage, par exemple si l’activité du service n’a pas été suffisante pour permettre leur acquisition. En général, le nombre de stages au cours de l’année (voire du cycle) permet d’acquérir ceux-ci par la suite.

En tout état de cause, il est essentiel que l’étudiant pressentant que les objectifs de stage ne pourront pas être atteints, prévienne l’équipe pédagogique, afin d’envisager d’éventuels ajustements. De la même façon, l’étudiant devra préciser à son tuteur, au début du stage suivant, les objectifs prioritaires à atteindre.

D’autres motifs peuvent conduire à une non-validation des objectifs :

  • L’absence partielle ou totale de l’étudiant à son stage. Il est nécessaire de se référer au règlement intérieur de l’école qui précise les conditions de rattrapage des absences en stage. Du fait de leur statut d’agent hospitalier, les étudiants de second cycle doivent fournir un arrêt de travail (volet 3 du certificat CERFA 10170) dans les 48 premières heures à l’école de sages-femmes (les volets 1 et 2 sont à adresser à l’organisme d’assurance maladie). En cas de prolongation d’un arrêt de travail, le certificat doit être renouvelé par le médecin traitant à la date initialement prévue pour la reprise d’activité.
  • La non-acquisition des objectifs fixés du fait de l’étudiant. En fonction de l’évaluation du stage, celui-ci peut ne pas être validé par le tuteur ou par l’équipe pédagogique, si ceux-ci estiment que les acquisitions cliniques sont insuffisantes ou que le comportement de l’étudiant a pu mettre en jeu la santé des patients.

Dans ce contexte, le stage doit être repassé, en général dans son intégralité. S’il s’agit du stage intégré de l’année de DFASMa2 actuel, la non-validation de celui-ci peut conduire à un redoublement, sa longueur ne permettant pas son rattrapage avant la date prévue de diplomation. Au cours du second cycle, tout redoublement impose de refaire l’intégralité des stages de l’année, même si ceux-ci étaient validés afin que les étudiants conservent leur statut d’étudiants hospitaliers et leur rémunération. https://sante.gouv.fr/fichiers/bo/2017/17-10/ste_20170010_0000_0028.pdf

Est-ce que je peux refuser un stage proposé par mon école ?
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En principe, il n’est normalement pas possible de refuser un stage, notamment si celui-ci est cohérent avec le cadre réglementaire et le projet pédagogique de l’école, de surcroît quand il a été choisi par l’étudiant.

Cependant, des situations particulières peuvent exister :

1/ Lorsque sa sécurité peut être mise en péril (risque climatique, risque de guerre…), l’étudiant est en droit de refuser le stage. Dans ce cadre, le plus souvent, l’équipe pédagogique annule ces stages, afin de ne faire prendre aucun risque aux étudiants.

2/ D’autres situations peuvent conduire à refuser de poursuivre un stage, comme par exemple, des violences (physique, verbale, sexuelle…) exercée par un professionnel sur un étudiant. Dans ce contexte, il est essentiel d’en informer l’équipe pédagogique afin que des mesures immédiates – de protection notamment – puissent être prises. L’étudiant peut aussi s’adresser au CNAE (Conseil national d’appui aux étudiants) https://www.etudiant.gouv.fr/fr/cnae .

Pour plus d’informations sur ce point, nous vous invitons à consulter dans la présente FAQ :

  • La rubrique « droits et devoirs », paragraphe 2 « vos droits » et question « si l’étudiant est victime de maltraitance sur son lieu de stage, quels sont ses recours et les personnes ressources ? »
  • La rubrique responsabilité, paragraphe 2 « responsabilité disciplinaire» question « à l’inverse, un étudiant sage-femme peut-il saisir les juridictions disciplinaires à l’encontre d’une sage-femme ou d’un autre professionnel de santé ? leurs responsabilités peut-elle être engagées ? »
  • La rubrique responsabilité, paragraphe 3 « responsabilité pénale» question « à l’inverse, dans quelles situations un étudiant sage-femme pourrait-il saisir les juridictions pénales à l’encontre d’une sage-femme ou d’un autre professionnel de santé ? »

3/ Un étudiant pourrait refuser un stage, en opposant la clause de conscience. Si la clause de conscience générale s’applique à tous les soins, les clauses de conscience spécifiques s’appliquent à 3 types d’actes :

– La stérilisation à visée contraceptive (article L.2123-1 du Code de la Santé Publique) ;

– L’interruption volontaire de grossesse (article L2212-8 du Code de la Santé Publique) ;

– La recherche sur l’embryon (article L.2151-7-1 du Code de la Santé Publique).

Le Code de la santé publique ne désigne pas expressément les étudiants en santé comme bénéficiaires de la clause de conscience. Néanmoins, les étudiants sages-femmes de second cycle bénéficient d’un statut d’étudiants hospitaliers, leur conférant les mêmes droits et devoirs que les fonctionnaires. Il apparaît donc judicieux de considérer que la clause de conscience s’applique aux étudiants en santé.

Peut-on en conclure qu’un étudiant sage-femme pourrait refuser de réaliser son stage en orthogénie ? Non, car c’est bien l’acte de soin qui est visé par la clause, et non le service ou le stage dans son ensemble. L’étudiant ne peut donc pas refuser de réaliser le stage, mais peut refuser de participer à la réalisation d’IVG.

Enfin, il est important de prendre en considération que l’attitude d’un étudiant qui se verrait contraint à participer à un acte orthogénique pourrait avoir des conséquences néfastes pour la patiente. Il est important de rappeler que les étudiants sages-femmes de second cycle sont soumis aux mêmes obligations de discrétion professionnelle que les professionnels (article R 6153-98 du CSP).

Qui sont mes responsables pendant mon stage ?
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La responsabilité est triple :

  • Pédagogique: l’école de sages-femmes est responsable de la formation et de l’organisation générale du stage.
  • Clinique: sur le lieu du stage, l’étudiant est placé sous la responsabilité d’un professionnel de santé référent (souvent une sage-femme du service ou une sage-femme enseignante, parfois un médecin).
  • Administrative: l’établissement de rattachement de l’école assure la responsabilité civile des étudiants.
Puis-je réaliser des actes seul·e pendant mon stage ?
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Il est indispensable de participer activement aux soins et de réaliser des actes en autonomie progressive, mais ceux-ci se font toujours sous la responsabilité d’un professionnel de santé.

Le degré d’autonomie dans la réalisation des actes, dépend :

  • De l’année d’étude. Ainsi, le stage intégré de 5ème année à comme vocation d’être pré-professionnalisant,
  • Du niveau de compétences validé par l’équipe pédagogique de l’école,
  • Du contexte clinique et bien évidemment du consentement du patient.

Juridiquement, les actes réalisés par un étudiant restent sous la responsabilité du professionnel qui l’encadre. Un étudiant ne devrait pas être laissé totalement seul, un professionnel devrait être présent pour le superviser et intervenir si nécessaire.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter la rubrique « responsabilité » de la présente FAQ.

Ai-je le droit d’être rémunéré(e) pendant mon stage ?
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Oui, mais seulement au cours du second cycle. Depuis 2016, les étudiants de 4e et 5e année de maïeutique bénéficient de la qualité d’agent public et profiteront des mêmes droits sociaux (arrêts maladie, congés de maternité ou paternité et congés payés de 30 jours par an) que les autres étudiants hospitaliers (médecins, pharmaciens et dentistes).

L’arrêté du 7 octobre 2016 a fixé le niveau de rémunération : 1555,22 euros bruts annuels pour les étudiants sages-femmes en quatrième année, et 3016,84 euros bruts par an pour les inscrits en cinquième année. À cela s’ajoute une indemnité de transport de 130 euros mensuels, si les établissements où les étudiants effectuent leur stage se trouvent à plus de 15 kilomètres de leur centre de formation ou de leur lieu de résidence.

Suis-je couvert(e) par une assurance pendant mon stage ?
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Lorsque l’étudiant est en stage, il n’existe pas d’obligation légale à ce que l’étudiant sage-femme dispose de sa propre assurance professionnelle. Comme indiqué précédemment, en principe et en cas de demande d’indemnisation (responsabilité civile/ administrative), la responsabilité de la structure est engagée, celle-ci étant couverte par son assurance.

De la même manière, lors d’un stage au sein d’un cabinet libéral, l’assurance professionnelle de la sage-femme maître de stage couvre l’étudiant sage-femme (cette dernière doit être prévenue en amont).

Toutefois, disposer de sa propre assurance de responsabilité professionnelle (RCP) est recommandé et pourrait être utile dans des situations spécifiques :

  • Lorsque la responsabilité civile/ administrative de l’établissement est engagée, mais que la faute de l’étudiant est qualifiée de faute personnelle détachable du service (pour un établissement de santé/ PMI) ou d’abus de fonction (établissement de santé privé) [cf. paragraphe 1] ;
  • Lorsque la responsabilité pénale de l’étudiant est engagée, dans la mesure où il s’agit d’une responsabilité personnelle [cf. paragraphe 3].
Que se passe-t-il si je commets une erreur pendant mon stage ?
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En tant qu’étudiant sage-femme, si vous commettez une erreur en stage, l’important est de savoir comment la gérer et d’en tirer un apprentissage.

Les préconisations sont les suivantes lors de la découverte de l’erreur :

  • Signalement immédiatement l’erreur à son tuteur ou encadrant qui assurera le déroulement des étapes suivantes.
  • Evaluation des conséquences possibles pour le patient, par l’équipe soignante.
  • Mise en place des mesures correctives si nécessaire.
  • Traçabilité de l’information (dossier patient et éventuellement déclaration d’événement indésirable).
  • Analyse de l’évènement dans le cadre d’une RMM (revue de morbi-mortalité) par exemple, pour comprendre et éviter la reproduction de l’erreur.

Les erreurs sont classées en différents niveaux de gravité déterminant sur la manière dont elles sont gérées :

  • Erreur bénigne, sans conséquence clinique pour la patiente ou le bébé (Ex : une maladresse dans un geste rapidement corrigée par le tuteur). La gestion est une correction de l’erreur avec explication pédagogique.
  • Erreur avec conséquence potentielle, mais pouvant évitée car repérée avant (Ex : dosage médicamenteux incorrect repéré avant administration). La gestion est une correction immédiate, analyse des causes, rappel des protocoles.
  • Erreur avec conséquence mineure sur la patiente ou le bébé (Ex : geste mal réalisé entraînant une complication mineure). La gestion est une correction immédiate, déclaration d’événement indésirable, débriefing approfondi.
  • Erreur grave entraînant une complication importante ou un risque vital (Ex : erreur médicamenteuse). La gestion est une alerte immédiate de l’équipe soignante, prise en charge médicale urgente, analyse approfondie par l’équipe, voire une RMM.

Faire une erreur en stage n’est pas synonyme d’échec, de sanction disciplinaire ou de redoublement, mais elle peut avoir malheureusement des conséquences graves pour les patients et engager la responsabilité indemnitaire de l’établissement, voire la responsabilité pénale de ce dernier ainsi que celle de l’étudiant. Pour plus d’information sur ce point, nous vous invitons à consulter la rubrique « responsabilité » de la présente FAQ.

Par conséquent, dès lors que l’erreur est diagnostiquée, il est essentiel de la signaler immédiatement à l’équipe clinique et à l’équipe pédagogique, de participer à l’analyse de l’évènement indésirable et d’en tirer des enseignements visant à garantir la sécurité des patients et améliorer sa pratique. La dissimuler peut aggraver dramatiquement ses conséquences.

A quoi sert la convention de stage ?
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La convention de stage est un document contractuel indispensable.

Ce contrat vise à définir les règles suivant lesquelles se déroulent les stages pratiques effectués par les étudiants de l’Ecole au sein de l’Etablissement d’accueil. Elle précise les responsabilités et les engagements de l’établissement de rattachement de l’école de sages-femmes (le CHU), de l’établissement d’accueil ou du professionnel libéral et de l’étudiant dans le cadre de son stage.

La convention de stage précise également l’ensemble des éléments qui régissent le stage et son organisation pratique (les missions précises, la durée du stage, le montant de l’indemnité de stage, les horaires de travail…).

Elle précise aussi les conditions assurantielles et de responsabilité civile du stage : le CHU dont l’école dépend garantit, par l’intermédiaire de son assureur, les dommages et responsabilités lui incombant du fait du stagiaire. Les charges et responsabilités découlant de l’exécution du stage ne dérogent pas au principe de droit commun. Les accidents de trajet et accidents survenus au cours des stages relèvent de la Sécurité Sociale, puis si nécessaire des assureurs du Centre Hospitalier Universitaire dont dépend l’école.